Concernant les requins, on y trouve une seule entrée : "Chien de mer" et sa définition sommaire ci dessous.
En 1694 paraît la deuxième édition : Le Nouveau dictionnaire François... qui propose une nouvelle définition à "Chien de mer" et intègre "Requin"...
... ainsi que "Lamie" avec une définition pour le moins minimale : "Monstre marin. Voyez Rondelet Histoire des poissons".
Depuis environ 1650, Antoine Furetière (1619-1688) poète, romancier et membre de l'Académie Française, s'est lancé en dilettante sur son propre projet de dictionnaire, tout agacé des choix et du retard pris par ses confrères académiciens dans la rédaction du premier dictionnaire de l'Académie Française. En 1684, il en publie une pré-version : Essai d'un Dictionnaire Universel contenant généralement tous les mots François... ce qui lui vaudra d'être exclu de l'Académie Française un an plus tard.
Là aussi, une seule entrée concernant le requin ; "Chien de mer ou marin" avec une définition (voir plus bas) qui fait mention du Canis carcharias appelé Grand chien de mer.
La première édition finalisée du Dictionnaire Universel paraît finalement en 1690. Elle connaît un beau succès et préfigure l'apparition des futurs dictionnaires encyclopédiques. La définition de Chien de mer reste inchangée, mais "Lamie" et "Requiem" font leur entrées sans pour autant qu'un lien vraiment clair ne soit établi entre les deux.
En 1694 est publié le Dictionnaire des Arts et des Sciences rédigé par Thomas Corneille (1625-1709) membre de l'Académie des Sciences. L'ouvrage est en quelque sorte la réponse de l'Académie Française au dictionnaire de Furetière et fait office de dictionnaire spécialisé complémentaire au dictionnaire principal de l'Académie (publié lui aussi en 1694).
→ une petite histoire des dictionnaires sur le musée virtuel des dictionnaires
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